jeudi 18 septembre 2008

Déclaration gourmande

Oh mon chou à la crème
Tu sais combien j'aime
Sur ma peau de pêche sentir tes doigts
Et le frisson de me sentir près de toi
Faire courir des baisers
D'une langue de chat énamourée
Tes cuisses de grenouille sont à croquer
Et tes sourires à dévorer
Tes yeux tendres et malicieux
Sont les bulles d'un champagne délicieux
Je m'en vais croquer tes plaquettes de chocolat
Pour mieux  fondre dans tes bras
Tu es un millefeuille de caractère
A moins d'être tout simplement un mystère.
Une chose est sûre: je reprendrais bien du dessert...

mardi 16 septembre 2008

Viva Italia

J'ai passé une bonne dizaine de jours enfermée avec 7 vins italiens. Croyez le ou non mais je n'exagère qu'à peine. En tant que nouvelle recrue zélée de chez Fourcroy, j'ai évidemment voulu tout savoir pour ma première dégustation. Du pipeau d'ailleurs. De la vraie flûte traversière pour journalistes blasés.

Revenons en à la botte. Il m'a déjà fallu un certain temps pour comprendre la géographie de la chose. Globalement, je mettais les Pouilles dans le Nord et l'Ombrie aussi. Tout dans le nord sauf la Toscane et la Sicile en fait. Non non, l'Ombrie, c'est le centre, le "coeur verdoyant" de l'italie, comme ils disent, et les Pouilles, c'est le talon de la botte. Talon d'achille d'ailleurs, viniquement parlant, puisque la région est plus connue pour la quantité de sa production que sa qualité, n'en serait ce qu'à découvrir son surnom "le cellier de l'italie".

On m'annonce que les 7 flacons sélectionnés sont sept "icon wines". J'en connais un. Bien vu, quel beau départ! Oui, oui, je suis spécialiste, hum, hum...

Le premier est blanc, c'est d'ailleurs le seul de la série. Cervaro de la Sala il s'appelle, et à la famille Antinori il appartient. Antinori, même vous vous connaissez, ils apparaissent dans "Mondovino", disons que c'est les Rotschild de chez les voleurs de coupe du monde, ça vous donnera une idée.
Bon il y a 80% de chardonnay, ça on connaît. 20% de grechetto qu'on connaît moins. Il faut reconnaître que la chose est bien faite, extrêmement élégante et aromatique en bouche, même si le fût de chêne est présent. Le château,puisqu'il y en a un, se trouve sur une verdoyante colline de l'Ombrie. Ce qui est drôle, c'est son histoire, un vrai Dallas médiéval... En souvenir,chaque cuvée du domaine porte le nom d'un des héritiers belliqueux du Castello Della Sala.
Deuxième destination: les Pouilles. La chose s'appelle "Bocca di Lupo". D'après un italianophile invétéré et invertebré, il parait que ça voudrait dire bonne chance. Joli nom pour un vin donc. Le cépage, c'est de l'aglianico, dans le genre typique de l'Italie du sud, quoi. C'est un peu râpeux, mais c'est fort aromatique, ça sent déjà le cuir, et un peu le café.C'est "pouissant" comme diraient nos amis commentateurs du foot à la TV belge.Ensuite on va en Toscane. Bon, soyons francs tout de suite: ça me plait nettement moins. Moi, faire du Bordeaux en Toscane, vois pas l'intérêt. Un bon sangiovese d'accord, mais pourquoi l'extraire à fond et le faire mariner dans une barrique aussi longtemps? Enfin les goûts et les couleurs, ma brave dame...J'en avais trois sur le grill: Olmaia, de chez Mossieur Col d'Orcia,un truc avec plein de cabernet sauvignon. Bon, joli pour un cabernet sauvignon, il faut avouer, alors que je n'en suis pas particulièrement friande...très épicé. Tignanello, la pus ancienne propriété des Antinori,rachetée aux Médicis, rien que ça... Sans doute bien pour ceux qui aimentles vins tanniques à l'épaisse charpente, mais moi qui aime les choses en dentelle, bon, moyen. Et enfin, le Serre Nuove, de chez Ornellaia. Histoire ironique ici, puisque les Antinori ont vendu Ornellaia, un de leurs joyaux,à Mondavi, à l'époque dans le cadre d'une joint venture avec Frescobaldi, le plus grand rival - historique- des Antinori... Mondavi revend tout, et Ornellaia, est aujourd'hui dans le panier Frescobaldi. A la barbe des Antinori. Le Serre Nuove est considéré comme le second vin de la propriété. Je me passerai de commentaires sur Ornellaia, même la verticale sur les 20 derniers millésimes ne m'a donné aucune surprise...aurais je déjà bu trop de Bordeaux? Ou simplement vraiment pas d'attirance pour les merlot/cabernets?
Fin en beauté. Dernier de la série, un Barolo, vin du Piémont issu à 100% du cépage Nebbiolo, dont le nom évoque la brume montant de la rivière la matin... Ce Barolo se nomme Prunotto. De magnifiques arômes de fruits rouges, de belle framboise, tout en élégance et en finesse, qui évoluent minute après minute dans les verres...Il nous a émoustillé les papilles trois jours durant.





mardi 9 septembre 2008

Macarons et autres petits bonheurs

A vous recommander sans aucun doute, dans le désordre:
- le macaron au chocolat blanc de chez ladurée (Merci Alex et isa pour m'avoir révélé leur existence)
- "found in the ground" des Girls in Hawai, un groupe qu'il est belge et qu'il est vraiment top et tout et tout
- Forbidden Zone ou "mon nouvel ami le libraire BD", qui fait des cartes de fidélité et est ouvert tard le soir
- le parc tenbosch s'il vous prenait la bizarre envie de courir sous la pluie


Pas si mal pour une seule journée?

J'avais dit jamais

Ah non, ça, on me m'y prendrait pas. Non mais franchement, se lever un dimanche matin aux aurores (9h!), faire deux heures de voiture, enfiler une combinaison moulante bleu roi, porter 7 kilos de plombs sur mon petit dos, et rajouter à ça une bouteille. Vous m'y voyez? Et bien moi non plus, je ne m'y voyais pas. Mais alors pas du tout.

Mais comme je n'ai aucune volonté, j'ai craqué. En râlant, tout de même, il ne faudrait pas oublier de qui on parle ici, n'est ce pas.

Mais j'y suis allée, c'était un matin d'avril et j'ai tout enfilé, en tremblant, mais ce n'était pas du froid. Et me voici sur le ponton, au beau milieu d'un cortège de gens bizarrement vêtus. Une légion d'hommes et de femmes grenouilles, tous en noir et munis de longs pieds palmés. Alors il a bien fallu sauter, histoire de ne pas se dégonfler devant les autres. L'eau dans la cagoule, c'était comme de petites aiguilles, moi qui suis si frileuse. Et puis la balade a commencé, dans une atmosphère vert pâle... un éléphant, un vélo, un téléphone... l'impression de flotter dans un monde endormi, si calme et silencieux. Bon j'étais tout de même frigorifiée quand j'ai péniblement réussi à m'extraire de la carrière en question, mais j'étais fière. Du coup, sur le chemin du retour, j'ai piqué une tête dans l'eau chaude du Nemo, histoire de me remettre de mes émotions.

Et j'ai récidivé, de carrière en Zélande, de truites en solettes et autres homards... moi qui ne mange ni poisson, ni fruits de mer ni crustacés, j'ai vu mon premier homard après avoir serré les dents sur les 500 mètres qui séparaient la voiture de la mise à l'eau de Scharendijk, après m'être demandé comment ne pas glisser sur ces sacrés galets et avoir croisé les doigts pour ne pas perdre de vue ma palanquée... le tout par un venteux dimanche de juin, en jurant, encore une fois, qu'on ne m'y reprendrait pas.

Niveau un en poche, chouette, c'est les vacances, allons vers le sud, la méditerrannée, la grande bleue... Jubilation de la toute nouvelle plongeuse. Pas de voiture pour aller plonger. Par contre, après le fameux lever aux aurores m'attendait une autre épreuve, bien pire encore: le bateau. Cette chose qui bouge. Tout le temps. Et l'enfilage de la combinaison spiderman était la condition sine qua none pour aller fleurter avec les mérous. Au retour du premier matin, j'ai encore promis: non, non, non, plus jamais. Et j'ai là encore récidivé. La dernière plongée, quelque part au large de l'île de Port Cros, entre barracudas, congres et rascasses, a achevé de me convaincre: celui qui dit que la plongée est un sport sans effort est un menteur. Quant à moi, ce n'est pas que je n'ai pas de parole, mais que j'ai compris dès la première plongée, dès ce baptême de novembre, que sans aucun doute possible, le jeu en vaut la chandelle. Ne serait ce que pour le sourire du gros mérou qui rôde à la Pointe du Vaisseau...

jeudi 4 septembre 2008

365 jours au pays du septante

Un an complet dans la frite. Et j'ai vérifié, il y en des bonnes. Le premier test fut pourtant une large déconvenue, on m'avait assurée que j'étais dans une friterie, une vraie, une des dernières authentiques. Les moules étaient sans goût et les frites de plastique. Voilà qui m'avait laissée sceptique. Heureusement suivirent Les Brassins et la place Flagey. 
Evidemment ce qu'ils ont de meilleur, c'est le chocolat. Oui, certains sont monomaniaques de la plongée, moi c'est le chocolat. Na. Initiée dès ma première semaine aux douceurs d'un certain Pierre Marcolini, je fus aussi conquise par ses réalisations que déprimée de la météo bruxelloise. Et ce n'est pas peu dire. Ma première aventure en ville fut d'aller rendre visite à sa boutique du sablon et de me délecter en croquant un de ses éclairs au chocolat. J'en ai si bien fait la publicité que la table familiale en était recouverte le jour de Noël. Depuis, j'ai fait la connaissance de Monsieur Jean Galler. Qui au goût de ses chocolats allie un grand sourire et beaucoup de générosité dans la présentation de ses produits. J'ai surtout fait la connaissance avec son tout nouveau magasin, un espace entièrement consacré au chocolat. Disneyland. Quoique je regrette que les murs et les étals ne soient pas, eux aussi, en chocolat. J'ai craqué pour la plaquette de chocolat dénommée "millefeuille" qui croustille sous la dent...
Evidemment, j'ai aussi découvert la bière. Et appris à l'aimer! J'ai commencé par une gueuze, et fait la grimace. Grande inculte, je ne savais même pas de quoi il s'agissait. La première que j'ai vraiment aimé, c'était une kwak. Et c'était aux brassins. Tiens, comme c'est original. Il y a aussi la très fameuse duchesse de Bourgogne. Celle qu'on aime boire le long du canal, à Gand...
Ont également charmé mes papilles l'américain et le waterzooi. Le fromage de herve et son sirop de liège. Les carbonnades flamandes et les croquettes. Le vol au vent. Et les gaufres... les gaufres de la grand place (à ne pas manger sur certaines terrasses!) qui dégoulinent de crème fraîche. Cependant, encore une fois, c'est côté flamand que j'ai trouvé les meilleures. 
Clou du spectacle: je me retrouve à écrire une bonne moitié d'un bouquin consacré aux produits belges... si ça ce n'est pas un effort d'intégration!
Ma conclusion personnelle: la météo, toujours pas. La gastronomie pourquoi pas!

lundi 1 septembre 2008

L'homme qui murmurait à l'oreille des géraniums

Voici Babyfrog. La supposée autre moitié de ce blog. Celui qui essaie de parler aux poissons rouges et qui caresse les géraniums.
Comme il ne décide pas à écrire lui même, me voilà obligée de vous le présenter...
le portrait est bien évidemment gastronomique. S'il était un dessert, il aurait pu être un cannelé: croustillant à l'extérieur, si moelleux à l'intérieur... Un fruit? Une mûre ou une framboise: quand on essaie de les cueillir, on se pique les doigts... Un plat? Des lasagnes: à chaque couche, une nouvelle surprise!
Et s'il avait été une bouteille de vin? Un côtes du Rhône. Une vieille syrah épicée mais si ronde au palais...entre force et tendresse d'arômes doucement chocolatés.