vendredi 28 août 2009

Vacances et vins = Vacances sans Evin


Oui, j'ai mangé du clown (pas seulement des radis), et j'assume.
Vacances, donc, dans le sud de le France, avec (nécessairement) des passages vineux et avinés .... mais toute consommation avec modération.
Morceaux choisis:

La grenouille durant le premier barbecue, petite bouteille de Tariquet, blanc sec du sud ouest ...tout en légèreté. Ca ne vaut pas sa grande soeur, la cuvée "premières grives" mais c'est honorable tout de même, à condition de le déguster bien frais!


Doc fusion lors d'un repas endiablé. Dans l'ordre, Bouvet de chez Bouvet Ladubay, belle bulle fruitée, parfaite pour la fête et Corbières rosé du Domaine Georges Bertrand pour accompagner les grillades.

Petite escale à Pauillac, et grande bouteille de Saint Julien: un très beau cadeau cette bouteille de Léoville Poyferré 1998... beaucoup de bonheur, un vin d'une très grande élégance avec de beaux fruits rouges et des épices tout en dentelle.



Petit repas en famille: Vouvray pétillant du Domaine de Vodanis (merci François, le plaisir est à chaque fois présent!) et Saint Emilion "De Nerville". Belle surprise: j'hésitais à ouvrir la bouteille (trop jeune ? trop tannique ?) mais le bonheur était dans le verre!




Last but not least. Petite vue sur les Pyrénées depuis le Domaine de l'Aigle, à Limoux. Non seulement j'aimais déjà particulièrement le grand blanc produit sur ce domaine, un Chardonnay à la hauteur de bien des grands Bourgogne, fin et doux comme un délicat morceau de jazz, mais en plus l'endroit est tout simplement magique. Haut perché, vu imprenable... Mais enfin, c'est le lieu que la grenouille a choisi pour m'offrir la bague qui désormais décore ma main...





































Odoradie

Maintenant que la nouvelle a fait le tour de France et de Navarre, dûment arrosée de force bulles et plus si affinités, je peux désormais le proclamer: j'aime le radis!

Hormis ses qualités gustatives, digestives et j'en passe car Wikipédia me fait sur le sujet concurrence, le radis est un petit légume très estéthique. Est ce sa rondeur ? (oui, en belgique, les radis sont tous ronds, non pas comme des queues de pelle, mais quand même...) Est ce sa couleur chatoyante ? Est ce son léger (ou pas) piquant ?
On ne saura jamais. Même les témoins les plus proches (eux mêmes dument fiancés depuis, félicitations et tout et tout) ne comprennent toujours pas. Le radis inspira à l'homme grenouille rien de moi qu'une demande en bonne et due forme, mais surtout, une demande en mariage...

Et devinez ce qu'on mangera ce jour là ?

Quand aux bulles dégustées, je citerai, dans le désordre, du champagne Lanson Black Label, de "l'Instinct" de chez Bouvet Ladubay, particulièrement apprécié, et donc recommandé par mes papilles amoureuses de chenin, de la bulle de Blanquette pour la remise de la bague à Limoux, deux bouteilles de Nectar impérial de chez Moët et Chandon (il faut ce qu'il faut)... et sans doute encore d'autres à venir!

Quand aux accords vin et radis, arghhh! impossible! seul l'amour pouvait les réconcilier....

lundi 6 juillet 2009

Ode à la framboise

A l’aube de l’été, les voici apparaître nos fruits rouges préférés. A inaugurer avec un verre de Fragolino, ce mousseux italien où l’on rajoute au moût de raisins de petites fraises des bois.
La fraise, croquante et acidulée est toujours la première à pointer son nez. Il faut la tartifier, la faire macérer avec menthe ou basilic, ou alors la confiturer en couches épaisses sur des tartines de quatre heures bien méritées.

Ma préférence va à sa délicate consoeur la framboise. A grignoter toute nue, car sa peau est si délicatement veloutée qu’il serait bien dommage de la froisser. Douce comme un bonbon acidulée, ses petits grains explosent au palais dans un festival d’arômes d’été. Un fruit rosé et tout en volupté, qui invite à la plus délicieuse des gourmandises !

mercredi 17 juin 2009

Pérégrinations gastronomique portugaises (ou pas ?)

Il n'y a pas de photos, certes, mais il y a des souvenirs. D'un paysage très vert, très valloné, presque semblable à mon Auvergne natale mais avec 20 ° de soleil supplémentaires. Avec des rangées de vignes ayant colonisé le moindre coin de ces pentes abruptes.
Au départ de Porto, les collines sont plutôt chauves, brulées et sans charmes. Et puis l'on arrive en vue de Vila Real et là tout s'éclaire: on trouve des genets et des kilomètres de bruyères. Mais ce n'est qu'en quittant Vila Real pour Peso Da Regua, la capitale des vins de Porto, que l'on découvre alors un paysage captivant où seuls quelques oliviers et orangers viennent déranger les lignes courbes des milliers de rangs de vignes. A perte de vue.

Presque 3 jours complets passés à goûter le produit de ce travail. De l'étonnement: les producteurs sont jeunes, dynamiques. Leurs packagings sont créatifs. La qualité des vins est inégale, mais les bonnes surprises comblent grandement les mauvaises. Et les prix sont absolument ahurissants... Moins de deux euros pour des bouteilles d'une qualité plus que correcte. De très jolies découvertes comme ces portos blancs de plus de 20 ans ou la cuvée "Abandonado" de la famille Alves De Sousa.

A table les surprises sont moins bonnes. L'accord est général sur un manque de finesse et de variété, même si cela alimente nos éclats de rires.... soupe et morue, riz, voilà la base! Les variations sont infinies, il faut le reconnaître, mais nous ne sommes sans doute pas habitués aux épaisses soupes de légumes servies quand il fait plus de 30 ° dehors.... Par contre coup de chapeau spécial aux pasteis de nata et Bolhas de Berlim, patisseries des petits déjeuners portugais (ou goûters!) réussis.

Un jour de plus pour une promenade (longue!) dans les rues (escarpées!) de Porto...La vieille ville, un peu tristounette, comme laissée à l'abandon, mais très colorée lorsqu'on arrive sur les rives du Douro. L'immense et vertigineux pont Eiffel que je refuse d'emprunter seule... je me contenterais de passer au 1 er étage pour rejoindre la rive gauche, et les caves de Vila Nova de Gaia affichant des noms les plus prestigieux et les plus vineux les uns que les autres.
Premier essai de visite chez Calem, qui se solde par une grosse déception. Le décor est peaufiné avec de beaux visuels, mais le guide inintéressant, récitant à toute vitesse un texte appris par coeur et incapable de répondre aux petites questions posées.... à la dégustation, les portos me donnent la même impression: plats et sans expressions, très déséquilibrés vers le sucre.
Après quelques détours et recherches désespérées dans le dédale des rues de Vila Nova de Gaia, je trouve enfin la porte d'Offley. Pourquoi cette maison là ? parce que c'est celle de l'historique Baron de Forrester, une des figures clefs du Porto, mais son histoire est si romancé que je devrai écrire un autre article pour la raconter....

Ici nous sommes reçus par une des oenologues, au français soigné et aux explications complètes et passionnantes. La dégustation le sera aussi, avec des vins de Porto plus fins, plus complexes. Le plus difficile sera de faire un choix car je ne pouvais ramener toute la gamme dans la valise!

Le soir, coucher de soleil sur l'embouchure du Douro, un dernier petit verre de Porto, et il sera temps de rentrer soigner les pieds qui, eux, ont mal supporté mes déambulatons viniques...

jeudi 26 février 2009

The right experience

It's been a long time. C'est le moins qu'on puisse dire, plus de deux mois. Mais voilà il en a fallu des verres pour en trouver qui vaille le coup. Mais il est là, juste à portée de ma main droite, empli de ce petit trésor rubis velouté.
Un nez doucement chocolaté, avec de la prune, légère, et un peu de cassis. Quelques épices aussi, mais légères. Muscade, cannelle?
En bouche, du velours. Un coulis de tendresse. Quelques fruits rouges et noirs, la cerise peut etre. Un peu de thym ou de romarin. Quelque chose d'une grande finesse en tous cas, qui apaise. Une pointe d'eucalyptus aussi, comme dans cette huile relaxante. Un peu de pin ou de cèdre. Une forêt ensoleillée par un beau jour de printemps. Ou une soirée romantique au coin d'un feu.

Cela s'appelle Château Gigognan, le Clos du roi et dans mon verre, c'est un 2005. Je l'ai bu à ta santé, en attendant des mots qui ne sont pas venus, et il m'a consolée...